Extrait du livre de Stephen R.Covey : » Les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent ».
L’échelle de la maturité :
Les 7 habitudes ne sont pas une succession de formules isolées de dynamisation et de remèdes miracles.
De façon progressive et mesurée, elles offrent selon les lois naturelles de la croissance, une approche globale qui mène chacun à un développement individuel et social positif.
Elles conduisent petit à petit, par une sorte d’échelle de la maturité de la dépendance vers l’indépendance puis vers l’interdépendance.
La dépendance :
Nous commençons tous notre vie à ce stade. On nous dirige, on nous nourrit, on nous porte. Sans aide, nous ne vivrions que quelques heures, quelques jours tout au plus.
A ce stade, on s’exprime par le « vous » : vous prenez soin de moi, vous vous sacrifiez pour moi et si vous ne vous sacrifiez pas pour moi, je vous reprocherais le résultat. Les personnes dépendantes ont besoin des autres pour obtenir ce qu’elles veulent.
Si je suis physiquement dépendant … j’ai besoin que vous m’aidiez.
Si je suis psychologiquement dépendant, le sentiment de ma valeur et mon besoin de sécurité découlent de votre opinion de moi et si vous ne m’aimez pas le résultat sera désastreux.
Si je suis intellectuellement dépendant, je compte sur vous pour penser à ma place, pour réfléchir aux problèmes de ma vie et à leurs solutions.
L’indépendance :
Au fil des mois et des années, nous devenons de plus en plus indépendants (physiquement, intellectuellement, affectivement et financièrement) jusqu’à nous suffire à nous-mêmes. Nous nous prenons alors totalement en charge. Nous nous exprimons par le « je » : je peux faire cela ; je suis responsable, je suffis à mes besoins ; je peux choisir. Les personnes indépendantes parviennent à leurs fins par leurs propres efforts.
Si je suis physiquement indépendant, je me débrouille très bien tout seul.
Indépendant mentalement, je pense par moi-même, je peux passer d’un niveau conceptuel à l’autre, penser de façon créative ou analytique, organiser et exprimer mes pensées. J’entérine moi-même mes perceptions et mes sentiments. La façon dont je suis aimé ou traité n’influe pas sur mon opinion de moi même.
L’indépendance, plus mature que la dépendance est un accomplissement majeur. Mais ce n’est pas le summum, bien que la société moderne la porte aux nues, et qu’elle soit le but avoué de la plupart des individus et des mouvements sociaux…
A elle seule l’indépendance ne correspond pas à la réalité de la vie qui est faite d’interdépendance. Une personne indépendante qui ne détient pas la maturité suffisante pour raisonner de façon interdépendante fera peut-être un bon producteur, mais ne sera jamais un bon leader ou coéquipier, car elle n’estime pas l’interdépendance comme nécessaire au succès d’un couple, d’une famille ou d’une carrière.
L’interdépendance :
En évoluant, nous nous apercevons que tout, dans la nature, est interdépendant, et constitue un système écologique qui nous gouverne et dont fait partie la société. Nous découvrons encore que les plus grands succès dont nous sommes capables se situent dans le domaine des relations humaines, là ou se situe l’interdépendance.
A ce stade on s’exprime par le « nous »: nous pouvons faire cela ; nous pouvons associer nos efforts, nos talents, nos capacités pour produire quelque chose de mieux. Les personnes interdépendantes joignent leurs efforts à ceux des autres pour atteindre de plus grands succès. L’interdépendance est un concept beaucoup plus profond, impliquant davantage de maturité.
Si je suis physiquement interdépendant, je peux me débrouiller seul. Je dispose de capacités personnelles, mais je sais également qu’en travaillant ensemble, vous et moi, nous pouvons accomplir des actions de loin supérieures à celles que j’accomplirais tout seul, même en y mettant toute la meilleure volonté.
Si je suis affectivement interdépendant, je trouve en moi-même le sentiment de ma valeur. Mais je reconnais aussi le besoin d’aimer, de donner, et de recevoir l’amour des autres.
Si je suis intellectuellement interdépendant, je comprends qu’il faut associer les meilleures pensées des autres aux miennes. En tant que personne interdépendante, j’ai la possibilité de partager ce qu’il y a en moi de plus profond, de plus unique. J’accède aux vastes ressources qu’apportent les autres. L’interdépendance est réservée aux individus qui sont déjà indépendants. Les autres ne disposent pas d’une force intérieure suffisante pour y accéder, ils ne possèdent pas assez d' »eux-mêmes ».
…
En pratique :
Dans le cadre de vos équipes, il est important de connaître le degré de maturité de vos équipiers afin de savoir ce à quoi vous pouvez vous attendre. Et de mettre en place des actions correctrices permettant à vos équipes de grandir.
On n’obtient pas les mêmes choses des uns et des autres. Et le degrés de maturité peut être à l’origine de manquements.
Exemple :
Il est dépendant , il conviendra sans doute dans un premier temps d’être un expert et directif envers lui.
Il est indépendant, il sait faire mais n’entretient pas de bonnes relations avec le reste de son équipe ou de l’entreprise.
Il considère que sa partie à lui est maîtrisée et qu’il n’a rien à faire des problèmes des autres.
Il sera nécessaire de travailler sur sa communication.
Ci dessous une grille d’évaluation de l’échelle de la maturité.